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Claire Keszei, dite Clarika, est née le 3 février 1967 à Boulogne-Billancourt en banlieue parisienne, sa mère est prof de lettre est son père Istvan Keszei, un poète hongrois, réfugié politique activiste contraint à l'exil en 1956 (une place de sa ville natale porte son nom).
A Annemasse en Haute-Savoie, elle intègre à l'âge de huit ans la fanfare municipale des Cadets où elle y apprend à jouer du fifre, elle aurait préféré faire des majorettes mais ne l'a jamais dit à sa mère. De retour à Paris, elle poursuit cet apprentissage musical, elle repond a une petite annonce dans Rock and Folk, groupe cherche chanteuse et la voilà embarquée entre des groupes de punk et de rock tendance Trust, les répétitions dans la cave du batteur avec pour seul public la maman et les cousins du dit batteur ne sont pas franchement excitantes.
Clarika continue de chercher sa voie et elle s'inscrit en hypokhâgne passe sa licence de Lettre "pour rassurer maman", et elle décide de tâter de la comédie. Elle prend des cours de théâtre - où elle croise notamment Laurent Lucas que l'on verra plus tard dans le film de Dominik Moll, "Harry, un ami qui vous veut du bien" (2000) - mais renonce rapidement : "Ça manquait de spontanéité, on parlait de Tchekov pendant des heures au fond d'un café et quand on se décidait à répéter, il était 3 heures du mat'".

 

1993 : J'attendrais pas cent ans

Exit les planches, Clarika s'inscrit rue Ballu au cours du Studio des Variétés. A cette époque, elle rencontre Jean-Jacques Nyssen, chanteur et musicien belge fou de chanson. Le coup de foudre est sentimental mais également artistique. La petite brune au nez en trompette et au caractère bien trempé et le petit timide perdant ses cheveux décident de travailler ensemble. Plusieurs maquettes, de nombreuses cassettes. Le tout est envoyé aux maisons de disques qui font la sourde oreille. François Hadji-Lazaro qui dirige le label indépendant Boucherie Production est interpellé par la voix de la jeune fille. Comme il a décidé de lancer un label chanson "Chantons sous la truie", il signe le premier album en 1993 : "J'attendrai pas cent ans".

La pochette de l'album traduit bien le caractère de la donzelle. Sur la photo, mains sur les hanches, les cheveux en pagaille, Clarika, hautaine, défie du regard le monde entier tandis que son Nyssen d'homme roupille paisiblement à l'arrière-plan. D'ailleurs, le titre qui tourne à l'époque sur les ondes s'appelle "Tu dors tout l'temps". Une chanson douce-amère qui mélange avec poésie une scène de vie quotidienne, la rancoeur du désir inassouvi et l'ironie amoureuse d'un couple qui s'entend à merveille. Car les vers modernes de Clarika se marient parfaitement avec les orchestrations de Nyssen qui manie aussi bien les cordes que l'accordéon, les casseroles, le biniou ou le ukulélé.

Les thèmes abordés dans ce premier album révèlent une certaine noirceur d'âme : lafolie et la mort dans "Un peu bizarre", les rêves désabusés d'Eden oudemonde meilleur dans "Mon bel héros", "Superwoman" mais aussi la nostalgie de l'enfance dans "Margot" où les règlements de compte à la récré ne sont pas sans rappeler le "J'ai dix ans" de Souchon. D'ailleurs, la chanteuse revendique le chanteur "bidon" au rang de ses inspirations : "Je me sens assez proche de lui. Et puis, j'aime dans la chanson son côté populaire, qu'elle soit accessible à tous. Et que de ces mots naisse une véritable complicité". Cette complicité sera assouvie avec un public amateur de ses chansons ironiques et acides qui cachent une véritable tendresse.

Clarika se produit à Paris, notamment au Sentier des Halles ou au Lucernaire où se retrouvent les admirateurs. Puis elle triomphe en formation acoustique au festival des Francofolies de La Rochelle en juillet 93. Le bouche à oreille fonctionne tant et si bien chez les professionnels que Sony propose de récupérer l'artiste en son giron.

1996 : Ca s'peut pas

En 1996, sort "Ça s'peut pas". L'album, grâce notamment à l'intervention de Dominique Blanc-Francard comme producteur artistique et de moyens plus importants, prend de l'épaisseur musicale. L'acidité devient acidulée, mais les thèmes restent les mêmes. Les rapports garçons/filles sont exacerbés notamment avec la chanson phare, "Beau comme garçon" aux paroles définitives pour les play-boys des bacs à sable : "T'es beau comme garçon / Mais y'a tant d'air dans ta tête / Qu'on peut y faire de l'avion". Les bellâtres sont K.O. debout et le public se lève pour applaudir la chanteuse.

Clarika devient la figure de proue d'une chanson qui n'a pas droit à l'exposition des grands médias télé ou radio mais qui draine avec elle toute une génération de jeunes artistes renouvelant le genre : Mano Solo (dont le guitariste Jean-Louis Solans joue sur le premier album de Clarika), Les Elles, Rachel des Bois ou la Grande Sophie qui fait souvent les chœurs pour Clarika et Nyssen. La presse spécialisée s'empare de la petite chanteuse, phénoménale de talent. Tous saluent le bagou et l'ironie de Clarika qui sur scène comme sur disque, rend hommage en une même chanson aux Bee Gees et à France Gall. Elle mélange les chœurs des uns avec les paroles de l'autre sur "J'suis game over" : "Résistes / Prouves que tu existes".

A la vacuité d'un quotidien déprimant, Clarika enchaîne la plus belle des déclarations d'amour. C'est "Non, ça s'peut pas" : "On se dévore des yeux / Sous la lune sanguine / Et on se croit plus malin / Et on a peur de rien". Ce n'est pas tant la qualité du verbe que son interprétation qui conquiert le public. La chanteuse est désarmante de naturel sur scène comme hors de scène et la cloison entre vie artistique et vie publique est si ténue que parfois les deux se confondent. Tant et si bien que Jean-Jacques Nyssen reprend à son compte cette chanson et la détourne (autodérision permanente du couple) en une bouillie pré-technoïde sur son propre album "Le parcours" en 1999.

En 98, Clarika reçoit au festival des Francofolies le prix Félix Leclerc du meilleur jeune auteur. L'aura de Clarika prend de l'ampleur et on l'invite désormais aux grand' messes caritatives et discographiques. C'est ainsi qu'elle écrit pour Sol en si "L'Océan des Possibles" qu'elle interprète en duo avec un autre chanteur d'origine hongroise, Michel Jonasz.

Clarika enchaîne les concerts, sur scène elle est vraiment chez elle (son rêve de majorette peut enfin s'exprimer dans toute son ampleur).La Cigale, Les Franco, l'Européen, le Bataclan à Paris, mais aussi à Pékin en première partie d'une rock star dissidente ou sur le plateau d'une télé albanaise pour une émission en direct de... quatre heures, avec une Mercedes à gagner

2001 : La fille tu sais

Après une préparation en résidence-chanson au Théâtre d'Ivry en banlieue parisienne, "La fille, tu sais" est le troisième album enregistré en 2001, par Clarika, toujours avec la complicité de Jean-Jacques Nyssen. L'album s'ouvre sur une chanson sulfureuse et comique, "Les garçons dans les vestiaires". Clarika y fantasme, le sourire aux lèvres, sur les désirs et les délires des garçons sous la douche. D'ailleurs, la chanson donnera lieu à un clip en petite tenue, réalisé par Kris Gautier avec les joueurs de rugby du Stade français, réputés pour leurs poses suggestives dans des calendriers sexy. C'est la chanson qui la fait connaître au "grand public" grosse promo d'NRJ derrière.

Des ambiances de stade, Clarika revient à ses origines magyares avec "Heureux" où l'accompagnement est assuré par les Moujiks. Puis évoque les amours saphiques de "Deux Anglaises" à l'aide d'une simple guitare, d'un accordéon et d'une voix qui jamais ne se dépare de cet émouvant vibrato de jeune fille fatiguée.

Dans la même période, Clarika participe à différents albums: La compilation "Ma chanson d'enfance" où elle reprend "La ballade irlandaise" immortalisée par Bourvil. Elle enregistre également un titre inédit en duo avec Jean-Jacques Nyssen "Violette et Marguerite" pour l'album "Comme un seul homme" dont les fonds sont reversés pour les dons d'organes. On peut aussi l'entendre sur le dessin animé "Bécassine, le trésor des Vikings" de Philippe Vidal pour lequel elle interprète "Etre ami" et elle rend hommage à Bobby Lapointe en reprenant la chanson "Comprend qui peut".

En 2003, elle participe à l'album de Fabien Martin "Ever Everest", et un site non-officiel qui lui est entièrement consacré voit le jour www.clarika.fr.fm ce site deviendra www.clarika.fr en mars 2005.

2005 :Joker

Clarika participe à la chanson "France Allemagne 82" de l'album de Bartone "Cador", elle écrit pour Sheila (nouvel album à paraître).Elle revient alors sur le devant de la scène en participant à la première partie du Rodéo Tour de Zazie, la voilà dans des salles immenses avec des milliers d'yeux braqués sur elle, prête à recevoir tout un stock de tomates ou d'autres légumes venus directement de l'épicier du coin. Elle se prépare au choc, mais ... le public est conquis par son univers.

C'est le 26 septembre 2005 que sort dans les bacs "JOKER". Pour son nouvel Opus Clarika dispose d'un carré d'as à la réalisation : Stuart Bruce, Philippe Desbois, Xavier Tribolet, et Jean-Jacques Nyssen qui signe l'essentiel des musiques avec la participation ici ou là de Florent Marchet (Je t'aimais mieux), Hugo Renard (Les patineurs), Art Mengo (De quoi c'est fait). L'album est mixé en Angleterre et Laurent Seroussi est engagé comme photographe.

Après la sortie de l'album, les promos radios et quelques télés (Direct 8 - Journal de France 2, TF1, vivement dimanche, Studio 5...), Clarika retourne à son élément privilégié, la scène. Les dates au Divan du monde se remplissent très vite, et les villes viennent se rajouter à la tournée au fur et à mesure. Clarika se fait Cigale le 23 janvier 2006. Nulle doute que les premières partie de Zazie lui ont été favorable puisque le public de la belle Zaza est maintenant prêt pour voir la Miss Clarika dans un show rien qu'a elle qui la conduira jusqu'à l'olympia en octobre 2006. En novembre elle sera nominée pour le Prix Constantin.
Le 15 décembre 2007, Clarika achève enfin sa tournée de concerts de quelques 200 dates à Ris-Orangis en banlieue parisienne. Un show mémorable ...

2009 :Moi en mieux

Aprés quelques diverses collaborations sur scène ou sur album avec Aldebert, Tom Poisson, le projet Claude François : "autrement dit". Le nouvel album de Clarika "Moi en mieux" est annoncé pour le 2 mars 2009, à la réalisation Jean-Jacques Nyssen évidemment mais cette fois-ci en collaboration avec Florent marchet. Clarika se met donc une nouvelle fois à nue, s'en suivra une tournée de quelques 150 dates à travers toutes la France.
Le premier single "engagé" à être largement diffusé en radio sera "Bien mérité".

Lire la biographie écrite par Arnaud Cathrine pour la sortie de l'album ici

 

2013 : La tournure des choses


La sortie de l'album "La tournure des choses" est prévue pour le 21 janvier 2013, quelques dates de tournée sont déjà disponible dont le Café de la Danse à Paris le 27 et 28 fevrier 2013. Un album plus sobre que les précédents centré sur l'émotion immédiate, un nouveau bouquet de chansons qui nous laisse sentir l'air du temps, trouble et incertain.

Sur ce nouvel opus, on notera la présence (de près ou de loin), de Jean-Jacques Nyssen évidemment, Philippe Desbois, Xavier Tribolet, Florent Marchet, Ben Ricour, Skye, Claire Joseph le tout mixé à New York par Mark Plati.
A noter que Clarika a un nouveau producteur et tourneur (Zamora), un nouvel éditeur (Strictly Confidential) et qu'elle s'affranchie d'Universal pour le label at(H)ome.


Texte sur la sortie de l'album via le nouveau label at(H)ome

2016 : DE QUOI FAIRE BATTRE MON COEUR

Une page se tourne avec ce nouvel album de Clarika, celle de sa complicité amoureuse et artistique avec Jean-Jacques Nyssen, celui qui depuis 25 ans à fait battre son coeur. Nous voici dons devant l'album de la rupture, l'album du souvenir, des bohneurs passés que l'on espère voir revenir très vite. "De quoi faire battre mon coeur" traite donc d'un évènement intime mais universel. Clarika parle de son sujet avec la douceur et le côté doux-amère qui la caractérise.

Elle s'entoure d'une toute autre équipe pour la réalisation de ce septième album : Fred Pallem et Raoul Tellier. On croise sur cette album Mathieu Boogaerts, Skye, Claire Joseph, Alexis HK, Tony Melvil et Jean-Jacques Nyssen. Elle y chante avec Alexis HK, Helmut Tellier.

 

 

2019 : A LA LISIERE

C’est à la frontière entre les ineffables vertiges de l’amour et les grandes bascules de l’existence que l’on retrouve Clarika. Pour
son huitième album, À la lisière, l’autrice et interprète française dessine en filigrane, avec finesse et causticité, le portrait éclaté
d’une femme aux prises avec son époque. Et Clarika s’est relevée des combats qui marquent une destinée, de la rupture amoureuse qui appelle à réinventer une vie.
Voici donc qu’elle affronte le monde qui vient, conjuguant de front le sentiment prégnant de l’incertitude comme celui, tenace, de la
combativité. « Même pas peur », premier single de l’album, assène ainsi cette rage de vivre et cette soif de continuer à danser
même « au bord de l’abîme, en défiant la mort ».
Une lucidité qui ne se départit pas d’un certain humour. « Avant l’effort le réconfort » clame-t-elle dans « Tout tout de suite ».
Bien souvent chez Clarika, l’appréhension des soubresauts de la vie rencontre un fulgurant désir de légèreté. La chanson « Venise »,
en duo avec Pierre Lapointe, raconte ainsi un voyage manqué dans la capitale de l’amour, cerné par le fantôme de Visconti et
des maîtres du cinéma italien.
On croise aussi dans À la lisière un astronaute neurasthénique, une femme bousculant les codes du genre ou la dentellière de Vermeer rêvant à des nuits d’amour avec la Joconde, depuis son cadre du Louvre. Cette galerie de personnages, surprenants et fantasques, sont autant de chemins de traverse que Clarika utilise pour se dévoiler.
Un jeu sur l’intime et la pudeur qui prend tout son sens dans « Âme ma soeur âme », dialogue de la chanteuse avec les aspérités de sa vie intérieure, révélatrices de ses forces et de ses fragilités. Mais aussi un regard porté avec acuité sur la violence de l’époque, avec « Azur », écho au drame des migrations en Méditerranée.
Ces ballades entêtantes et ces mantras piquants ont été conçus en tandem avec le compositeur Florent Marchet (Bernard Lavilliers, Calogero, Frère Animal…). Une symbiose qui avait déjà fait mouche lors de l’album très remarqué de Clarika, Moi en mieux, en 2008. À ce duo vient s’ajouter la touche singulière du guitariste et compositeur François Poggio (Etienne Daho, Lou Doillon, Pony Pony Run Run). Un véritable laboratoire d’expérimentations musicales qui mêle aux textes ciselés de la parolière des influences issues de l’électro-rock (MGMT, Charlotte Gainsbourg, Beck ou St Vincent) et des envolées symphoniques façon cinéma. On retrouve également, sur deux titres, le compositeur Jean-Jacques Nyssen.
Un ensemble de onze titres que la chanteuse a hâte de défendre sur scène, où la générosité de sa musique et sa vivacité d’interprète peuvent pleinement s’exprimer.
Avec À la lisière, Clarika est donc là où ne l’attend pas, mutine et bravache face aux aléas du monde, déterminée à prendre la vie comme la mort à bras-le-corps, appelant à faire fi de la peur pour plonger dans l’inconnu.