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"Une cohérence de Coeur" [Extrait de lesoir.be]

Jean-Jacques Nyssen, de retour à Liège ces jours-ci, raconte l’histoire d’une chanson pas comme les autres.

Comment avez-vous été amené à écrire cette chanson pour le PS français ?
J’ai eu l’occasion de travailler avec Mathieu Bourgasser sur l’hommage à Chris Conty. Il est conseiller du PS. Il m’a dit un jour que le parti voulait rénover de fond en comble sa charte sonore et trouver peut-être un nouvel hymne. J’ai fini par lui envoyer des couplets et des refrains.

« Il est temps » a-t-elle plu immédiatement ?
Au PS, ils ont vite accroché sur la base que je proposais. Le texte a fait des allers-retours entre mon bureau et ceux du parti. Il y a eu beaucoup de corrections. Mais c’est normal. J’étais parti sur une base plus métaphorique, plus suggestive. Eux, forcément, ils voulaient des idées et des valeurs. Souvent, les mots de ma chanson sont donc ceux qu’on trouve dans le programme du parti.

C’est une chanson de commande…
Complètement. C’est ma chanson, mais je me suis mis à leur service. Le PS parle à travers ce texte. Mais cela ne me dérange pas : j’ai avec ce parti une cohérence de cœur, même si je ne suis pas un militant. Je n’aurais pas écrit une chanson pour une autre formation.

Il y a souvent dans votre production une part de second degré. Est-ce le cas ici ?
Pas du tout ! Il n’y a pas ici de « double jeu ». Je n’aurais pas réalisé cela sans empathie pour ceux avec lesquels j’ai travaillé.

Qu’en a pensé Martine Aubry ?
Je n’en sais rien : mes contacts se limitent à la cellule communication du parti.

A quoi ressemblera la vie de cette chanson ?
On l’entendra lors des meetings ou sur le répondeur du parti. Personne ne m’a encore proposé de la chanter devant les militants.